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Junior : Tuc de Mulleres (Benasque) - Aragon / Espagne
Tuc de Mulleres par sommet 2929m sur la crête de Salenques (depuis la Besurta)
Altitude max : 3009m - D+ cumulé : environ 1280m - Temps de montée : 5h30
[Nota : temps de montée pour le Molières par la voie normale : environ 4h]
Enfant de 10 ans et 1/2
8 octobre 2017
C'est vraiment une journée extraordinaire dans le sens "qui sort de l'ordinaire" mais qui restera une grande journée. Déjà, c'était le premier 3000 du junior mais ce n'est pas tout ... .
Je pense qu'on doit avoir un destin qui nous empêche de commencer les rando plus tôt
. Vu la longueur du trajet voiture et rando, j'avais fixé le départ de chez nous bien plus tôt que d'habitude. Petit incident domestique de Pitchoune le samedi soir donc important de bien vérifier le matin avant de partir, les mossos catalans sur le qui vive qui arrêtent toutes les voitures dans le Val d'Aran (pas très longtemps mais ...) et, cerise sur le gâteau, troupeau de moutons à Villaler qui nous bloque pendant 10 voire 15 minutes. Et bien, au final, on démarre à 10h
.
Et mon cerveau qui, je le sais, n'est pas toujours au top, s'en est mêlé : je me suis trompée de pic
. Je ne sais pas pourquoi j'ai déterminé que le collado de Mulleres était le col entre le Mulleres et le Salenques donc on a décalé un peu et visé en face de nous ... . C'est vrai que mon montage d'extraits de carte n'était pas si bien fait avec la fin trop déconnectée de l'ensemble mais, quand même, après, j'ai bien vu que c'était à gauche toute depuis l'Ibon Alto de l'Escaleta. Et mon junior m'avait bien dit que les cairns allaient dans cette direction mais ... . Terrible de faire une telle erreur sur un tracé somme toute aussi simple
.
Le sommet 2929m a eu l'avantage d'être ludique (bien plus que le Molières) avec un peu de grimpaille facile qui a bien plu au junior. Mais c'est vrai qu'arrivés là-haut, comprenant tout de suite mon erreur : l'heure était déjà bien avancée (il faut préciser que l'on n'est pas passé à l'heure d'été pour rester en permanence à l'heure du soleil +1 mais c'est pénalisant dans ce genre de contexte). Le temps qu'on mange un en-cas, considérant la météo exceptionnelle, la lampe et les blousons dans le sac, on se décide à tenter le coup : on part faire le Mulleres !
On n'a pas regretté car le point de vue est bien évidemment splendide et valait vraiment la peine. Et puis, bon, le pic 2929m ne faisait pas 3000m : le junior avait déjà calculé la différence en moins ! Et si on était redescendu sans passer par le Molières, on n'aurait pas débusqué les lagopèdes sous le sommet. La rando s'est terminée dans les couleurs du soir et la nuit sur un bon dernier tronçon. Le junior a démontré de bonnes capacités de repérage et a bien aimé cette crapahute finale. La pureté du ciel étoilé n'avait pas d'égal.
Au final, rando énorme en temps de marche pour un junior (ce doit être la première fois qu'il a autant marché sur une journée) mais vraiment extraordinaire et qui laissera un grand souvenir.
Le trou du Toro (Forau de Aigualluts) avec peu d'eau
Cascade des Aigualluts
Aneto
Barranco de l'Escaleta
Vallon de l'Escaleta
Ibones de l'Escaleta sur fond de Peña Nera et Tuca Blanca de Pomèro
Je sais, ça se répète mais je trouve ça tellement joli ...
Vue d'ensemble avant de basculer ...
... dans la partie haute du vallon qui tourne à 90°
Un joli laquet
Ibon Alto de l'Escaleta
Et voilà le sommet 2929m avec vue sur le ... Molières
(ça nous a permis de voir de près la crête jusqu'au Salenques - comme je m'étais posé la question suite au commentaire d'un randonneur espagnol qui l'incluait dans une boucle qualifiée de facile : c'est quand même plus simple en-dessous)
On descend en visant un peu en-dessous du col entre le Molières et le Salenques
On remet ça : c'est vrai que, par ce côté, il est vraiment facile ce Molières (même trop, si ce n'était qu'après notre école buissonière, on est pressé d'arriver, ce serait presqu'ennuyeux). Heureusement, des lagopèdes s'envolant sous nos yeux viennent égayer la montée et ...
... nous voici enfin à destination !
Fabuleux panorama
Quelle chance : un lagopède consent à se laisser photographier
Dans le Ventisquero où le junior s'est bien amusé
Dernière photo !
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